Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’arrosage mobilise des quantités infirmes d’eau par rapport aux ressources disponibles. Des études le prouvent ! En effet, seuls 17 % des ressources en eau disponibles sont utilisées, dont moins de 1 % pour l’arrosage des espaces verts, alors que l’eau est indispensable pour maintenir en vie des végétaux qui oxygènent l’atmosphère, épurent l’air, captent les poussières urbaines, réduisent les températures urbaines, améliorent la santé urbaine… Autant d’enjeux aujourd’hui essentiels.
Un paradoxe, pour le moins surprenant, demeure : d’un côté, la France vend de l’eau à l’étranger par cargos entiers (et oui, c’est une réalité pas très écologique !), et de l’autre, des économies sont demandées à tous afin de préserver la ressource, qui se ‘raréfie’ ! Avouez que c’est déconcertant, mais de toute évidence, en France, on ne manque pas d’eau, hormis quelques départements où il est compliqué et onéreux de la capter.
Autre paradoxe : les collectivités sont incitées à semer et planter des végétaux, sur terre comme sur les toits et les murs, pour non seulement améliorer le cadre de vie, mais aussi pour lutter naturellement contre le réchauffement climatique. Le tout, en utilisant peu voire pas d’eau du tout ! Or, n’importe quels végétaux mérite d’être arrosé au un moment ou à un autre dans des proportions plus ou moins importantes selon la qualité recherchée des espaces verts. Sinon, il dépérit et il faut de nouveau acheter des végétaux, semer, planter… ce qui est très coûteux à la longue ! Compléter les précipitations naturelles par l’arrosage est donc raisonnable. Et puis ce n’est pas du gaspillage, car l’eau d’arrosage retourne dans son cycle naturel, profite à la plante et est transpirée dans l’air afin de former des nuages qui de nouveau assureront le retour de l’eau sur terre. La boucle est ainsi bouclée.
Indispensables économies
Arroser oui, mais pas n’importe comment car aucune ressource n’est inépuisable. En matière d’arrosage comme partout ailleurs, des économies se justifient. Arroser les végétaux en apportant des quantités d’eau de manière régulière et précise assure leur pérennité, donc leur action en faveur de l’environnement et leur pouvoir esthétique.
Cependant, les végétaux doivent être adaptés aux conditions pédo-climatiques (il serait dommage d’arroser une plante qui n’a pas sa place !), plantés au bon moment et au bon endroit, avant d’être correctement arrosés, car tôt ou tard, même en présence d’essences méditerranéennes, des besoins en eau se feront ressentir. Il n’y a pas de vie végétale sans eau !
C’est pourquoi, lorsque des apports en eau s’imposent, les gestionnaires doivent savoir calculer la juste quantité d’eau à apporter grâce à des modèles dynamiques, basés notamment sur l’ETP, la RFU ou bien encore le coefficient de sécheresse, et à des équipements parfaitement adaptés, installés et réglés par des professionnels (arroseurs, systèmes de goutte-à-goutte, sondes, pluviomètres…). Sur ce point, les systèmes d’arrosage automatiques ont tout leur intérêt. Ils permettent de réaliser entre 20 et 50 % d’économies en eau.